Il a bien fallu rentrer de notre trop courte petite virée toulousaine ... Pour prolonger le plaisir, nous avons décidé de prendre le chemin des écoliers, en passant par la Camargue ! Il faut dire que j'ai promis il y a longtemps à mon ornithologue en herbe Paul de l'emmener au printemps visiter le royaume des oiseaux migrateurs... C'était l'occasion rêvée, et en plus, il faisait très beau. La Camargue sous le soleil et sans Mistral, c'est vraiment l'idéal !
Nous avons donc quitté l'autoroute à Sète, nous dirigeant alors vers Bouzigues, ce petit village conchylicole le long de le Bassin de Thau.
Les parcs à huîtres et à moules sont légion ...
Que de jolies choses à regarder ...
Barques multicolores, jolies maisons de pêcheurs, où que l'oeil se pose, il est comblé !
Bouzigues, c'est un arrêt obligé lorsque nous passons dans le coin, les enfants adorant aller déguster quelques huîtres et moules dans un des petits restaurants du littoral.
" La Tchepe" est notre quartier général ... Coquillages et petit vin blanc dans une salle voûtée en pierre, un petit repas d'une simplicité délicieuse !
On commence par une tielle, sorte de petit chausson en pâte levée renfermant une farce de petits morceaux de calmars ou de poulpes cuits dans une sauce tomate légèrement pimentée. Consommée tiède, c'est un régal !
La tielle est une spécialité de Sète. Elle est de toutes les festivités locales ...
Vient ensuite la dégustation d'huîtres et de moules crues, dégustées avec une goutte de vinaigre à l'échalote.
Clément a profité de ma -très- légère ébriété pour voler cette photo !
Heureusement, un goéland veille au grain ...
En retournant à la voiture, nous sommes "tombés " sur une poterie artisanale, avec un choix tout à fait intéressants d'objets tous plus sympathiques les uns que les autres ! Mon choix s'est porté sur ce moule à tarte, qui m'a tout de suite rappelé la forme de la tielle ... Je ne l'ai pas encore utilisé mais, n'ayez crainte, ça viendra. J'attends juste l'inspiration ... Je vous tiendrai au courant ! ;o)
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la jolie cité d'Aigues-Mortes. C'est en 1240 que Saint Louis a décidé de construire cette ville qui lui ouvrirait une porte sur la Méditerranée.
Aigues-Mortes a conservé son architecture médiévale, avec de magnifiques fortifications et c'est un grand bonheur que de pouvoir déambuler dans ces ruelles pittoresques ...
On peut acheter de très bonnes asperges des sables !
J'ai eu un coup de foudre pour cette somptueuse église ! C'est l'église Notre Dame des Sablons, et c'est de là qu'est parti Saint-Louis pour sa septième croisade jusqu'en Egypte.
Elle a été magnifiquement rénovée et ses vitraux, créés par l'artiste contemporain Claude Viallat, donnent à cet édifice des couleurs absolument extraordinaires.
Comme quoi on peut faire des merveilles en mariant l'art contemporain avec l'art du XIIIème siècle ! Si vous en avez l'occasion de passer par là, n'hésitez pas à entrer, surtout !
Nous avons quitté Aigues-Mortes pour aller vers les Saintes-Maries-de-la-Mer, que nous n'avons jamais atteintes à cause d'un arrêt plus que prolongé dans
le Parc Ornithologique de Pont de Gau.
En chemin, nous avons croisé de bons gros taureaux ...
... joueurs ou bagarreurs ???
Une jument a mis bas, il n'y a sans doute pas bien longtemps ...
... un petit poulain qui tient à peine sur ses pattes ! C'est le printemps ...
Nous avons pu admirer aussi ces jolies maisons blanches, des cabanes de gardians, aux toits couverts de roseaux des marais, ou sagne, dans la région !
Ces roseaux sont ramassés dans des roselières comme celle-ci ...
Nous avons ensuite découvert le Parc Ornithologique. Près de trois heures de promenade ne nous ont permis que de parcourir une petite moitié de l'itinéraire !
La faune et la flore sont tellement riches qu'il est impossible de ne pas s'arrêter tous les dix mètres ...
C'est vraiment un endroit fantastique, une vraie réserve où les oiseaux sont en totale liberté, où l'on peut se promener parmi ...
... les flamands roses ...
On les observe ...
... en prenant bien soin de ne pas déranger les mâles en pleine parade amoureuse ...
Parfois, un héron cendré, surpris derrière des roseaux, s'envole, l'air un peu agacé d'être dérangé dans ses tentatives de pêche ...
Paul est en pleine observation, lui aussi, ...
... d'un vol de flamands roses ... Mais qu'ils sont beaux, ces oiseaux-là, dans le soleil couchant !...
Nous sommes rentrés à Cannes bien tard et bien fatigués mais, comme c'était encore les vacances pour quelques jours, nous avons d'un commun accord décidé de prolonger cette ambiance de détente en nous préparant, le lendemain, un petit déjeuner estival dont je vous laisse admirer quelques clichés !
Pour commencer, un verre de vin de citron bien frais, que je fabrique avec nos beaux gros citrons de Menton.
Je vous glisse la recette au passage ... avec une pensée pour Coco et Marc !
Le Vin de Citron :
Ingrédients :
- Le zeste de 6 beaux citrons non traités,
- 1/4 l d'alcool ou d'eau de vie à 45°,
- 1/4 l d'eau d'Evian,
- 600 g de sucre en poudre,
- 3 litres de vin blanc sec (j'utilise souvent un Bordeaux blanc sec)
Préparation :Mettez à macérer les zestes de citron dans le mélange d'alcool et d'eau. Laissez reposer 3 jours dans un endroit frais.
Ajoutez ensuite les 600 g de sucre et les 3 litres de vin. Laissez encore macérer 6 jours. Filtrez et mettez en bouteille.
Ce délicieux vin, pas du tout amer, se consomme bien frais en apéritif. Il m'arrive, lorsqu'il fait très chaud, de le couper avec de l'eau pétillante. C'est très rafraîchissant, et peu alcoolisé ! Un délice, avec de petites tartines de tapenade, par exemple...
Pour notre déjeuner d'été, donc, de très petits artichauts poivrades, dégustés crus avec juste un peu de sel et d'huile d'olive ...
De petits picodons, aussi, car nous avons dévoré avec tant de plaisir ceux que m'avait si gentiment envoyés Madame
Kashyle il y a quelque temps que j'ai été sommée d'en retrouver très vite ! Le saucisson que tu vois, c'est bien le tien, Kashyle, que j'ai mis de côté pour éviter que mes morfales ne se jettent dessus trop vite !
Il y avait aussi de minuscules fenouils, achetés au marché le matin, en compagnie de
Vanessa et de ses deux petites filles. Nous les avons trempés dans un bol d'anchoyade.
J'hésitais au marché à acheter de ces jolies fleurs de courgettes, que j'aime manger en beignets mais que je ne fais jamais à cause de l'odeur de friture avec laquelle j'ai quelques problèmes ... ;o)
Vanessa a su me convaincre en me donnant sa technique, ou plutôt celle de sa grand-mère : Un peu d'oeuf, un peu de farine (j'ai mis de la Maïzena) et une goutte d'eau. On trempe la fleur, et on la passe rapidement dans une poêle avec un peu d'huile d'olive. Un régal... pour tout le monde, ce qui fait qu'il y en avait vraiment trop peu. Mais maintenant que je connais ce truc, j'en referai souvent ! Merci Vanessa !
Et pour terminer, quelques fraises, à déguster avec de petites feuilles de menthe et, pourquoi pas, avec de petits macarons choc'oranges ...
Je ne vous donne pas la recette. De nombreux sites en ont donné d'excellentes pas à pas. Passez par exemple par chez
Mercotte, si tant est que vous n'êtes pas une des des nombreuses blogueuses à déjà pratiquer le macaron avec un brio digne des plus grands pâtissiers ! ;o)
Moi, j'ai utilisé le " Leçon de Cuisine -/ Macarons" de Sébastien Serveau, un garçon très bien, ma foi, formateur à l'école de cuisine d'Alain Ducasse. Un petit opus tellement réussi que j'en ai fait une infidélité - oh, juste pour cette fois !-, à Christophe Felder qui a sorti un ouvrage sur le même thème, bien sympathique également, mais à mon sens un peu moins didactique malgré tout !
Juste quelques photos, pour le plaisir !
Les macarons sont sagement couchés sur la plaque avant cuisson ...
Là, ils sont juste cuits !
J'en ai fourré quelques-uns avec une ganache, et une noisette de marmelade d'orange amère ...
Les voilà pour une petite présentation ...
Les autres, je les ai gardés pour faire un petit dessert. J'avais repéré dans le livre de Sébastien Gaudard, "Agitateur de Goût", une petite recette de pesto de menthe qui m'avait interpellée ... Il s'en servait pour garnir un millefeuille à la fraise. Je vous transmets sa recette. Les seules transformations que j'ai faites, c'est de d'augmenter la quantité de sucre, car il n'en mettait qu'une cuillérée à café, et de prendre du poivre long, car je n'avais pas de poivre de Sarawak comme préconisé dans la recette.
Pesto de menthe :Ingrédients :- 1 botte de menthe
- 2 cuillérées à soupe d'amandes blanches
- 2 cuillérées à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillérée à soupe de vinaigre balsamique
- 3 cuillérées à soupe de sucre en poudre
- 10 tours de moulin de poivre long
Préparation :Séparez les feuilles de menthe de leur tige.
Pilez les amandes et la menthe dans un mortier.
Ajoutez l'huile d'olive petit à petit, puis le vinaigre balsamique, le sucre et le poivre. Goûtez et remettez éventuellement un peu de sucre si vous l'estimez nécessaire.
Ayant acheté le matin-même un beau bouquet de menthe et quelques framboises au marché, je me suis lancée dans la confection de ce pesto, pour en fourrer ... les macarons qui me restaient ! Le résultat n'étant pas assez crémeux à mon goût, je lui ai adjoint 2 cuillérées à soupe de crème fraîche.
J'avais gardé 200 g de ganache à laquelle j'ai ajouté 2 grosses cuillérées à soupe de confiture de framboise, préparée pour fourrer mes tout premiers macarons ... Oui !... les premiers de toute ma vie !!! ... que voici !
Ensuite, le montage a été simple : J'ai tartiné chaque macaron d'une petite couche de ganache framboisée. Sur un premier, j'ai déposé une cuillérée à café de pesto de menthe crémé, puis 3 belles framboises fraîches, pour terminer par le second macaron. Deux de ces petits gâteaux sur une jolie assiette, une larme de coulis de framboise, à nouveau quelques framboises pour décorer, et une petite feuille de menthe pour parachever le tout ! Et voici le résultat ... Un délicieux dessert aux arômes inhabituels mais extrêmement délicats !...